La loi cantonale sur les forêts voudrait interdire la pratique du VTT, sauf sur les routes forestières
prévues à cet effet. Cette interdiction signifierait la fin du VTT; non seulement pour les pratiquants
réguliers, mais également pour les pratiquants populaires. Swiss Cycling, la fédération Suisse de
cyclisme, s'oppose à cette modification de la loi. Modification qui risquerait de créer un précédent et
de faire des émules au niveau national et qui exhorte tout le monde à souscrire à la pétition en ligne
qui vient d'être lancé contre l'amendement.
Le changement de loi dans le canton de Berne préoccupe Swiss Cycling depuis de nombreuses
semaines. Cette modification aurait des conséquences dévastatrices pour le VTT, un des passetemps
favori des Suisses: ce sport ne pourrait plus s'exercer dans sa forme actuelle. Pratiquer le VTT
uniquement sur des routes forestières, ce n'est plus pratiquer du VTT. Des milliers d'enfants, de
jeunes, de sportifs, aussi bien populaires que d'élite ne pourraient plus, avec l'application de cette loi,
pratiquer leur sport, ou alors seulement de façon illégale.
Le sport d'élite perdrait ses infrastructures
Le triple champion du monde, médaillé olympique et ancien vainqueur de la coupe du monde
Christoph Sauser est directement concerné. L'habitant de Sigriswil a appris avec un grand
étonnement les plans du conseil d'état depuis son camp d'entrainement en Afrique du Sud:
"L'application de ce changement de loi aurait pour moi, en tant que professionnel du VTT, des
conséquences radicales. La forêt, la nature sont mes infrastructures d'entraînement. Je n'aurais plus
la possibilité d'accomplir mon entraînement technique. Cela serait comme si un skieur ne pouvait plus
s'entrainer que dans la salle de musculation.“
La nature, en tant qu'infrastructure, est indispensable pour les athlètes de Swiss Cycling. La forêt, qui
est respectée et utilisée à l'entraînement, est le cœur des succès du VTT Suisse. Sauser aimerait se
battre pour une médaille en août à Londres lors des jeux olympiques. Et justement l'année des jeux
olympiques une modification de la loi qui mettrait fin au VTT s'appliquerait. En 2013, les
championnats d'Europe de VTT auront justement lieu dans la capitale Bernoise. Difficilement
concevable, qu'ils aient lieu dans un canton, qui ait obligé les bikers à pratiquer dans l'illégalité.
Priver de hobby les jeunes et les enfants
A côtés des sportifs d'élites, professionnels ou encore espoirs prometteurs, la loi concerne près de
400 jeunes et enfants dans les différents clubs cyclistes bernois. Ces groupes permettent aux enfants
et aux jeunes une utilisation intéressante de leur temps libre. Pour les clubs, un entraînement en
forêts uniquement sur les routes forestières serait difficilement organisable. Ainsi, des centaines
d'enfants perdraient leur bénéfique occupation favorite.
Dédaigner les besoin de 50'000 personnes
Dans l'élaboration du changement de loi, il est étonnant de constater que les besoins de la population
n'ont en aucun cas été pris en compte. D'après les statistiques, le VTT fait depuis longtemps partie
des sports favoris de la population Suisse. Juste dans le canton de Berne, ils sont près de 50'000 à
sillonner régulièrement les forêts du canton. Les intérêts d'un gros groupe de la population seraient
complètement ignorés. Ce serait un scénario inimaginable, que plus de 10'000 cyclistes, qui
pratiquent massivement une activité saine, se voient interdire leur occupation favorite.
Une dialogue à la place d'une interdiction - la coexistence comme solution
A l'instar de la plupart des cyclistes amateurs, Christoph Sauser peut également nous rendre compte
de certains conflits avec des autres utilisateurs de la forêt:" Durant toutes ces années, je n'ai eu que
lors de rares exceptions des conflits avec les autres utilisateurs de la forêt- et cela également de mon
point de vue". Les convenances de coexistences fonctionnent en forêt. Malgré tout, Swiss Cycling
sait qu'il y a parfois des frictions entre les différents groupes d'utilisateur de la forêt. Les besoins de la
nature doivent être pris en compte et respectés. Mais la discussion au sujet d'une interdiction des
VTT ne peut pas ne pas prendre en compte les différents problèmes proportionnellement: les
dommages, que les bikers créent ne sont pas comparables avec les dommages causés par les
engins forestiers.
Le chemin de l'interdiction manque clairement cible. En novembre 2010, Swiss Cycling a voté un
papier de position, de concert avec les sentiers pédestres Suisses, le BFU, et Mobilité Suisse. Les
quatre partis se sont mis d'accord pour avancer ensemble de façon prévenante. Swiss Cycling s'est
également associé à la „Commission pour un VTT plus sûr“ (FSMTB) et avec différentes
commissions fédérales (ASTRA trafic lent, BASPO, bfu), les remontées mécaniques Suisses, Les
sentiers de montagne Suisse, Pro Vélo Suisse et les représentants du tourisme régional pour trouver
un consensus entres les groupes d'utilisateur dans les aires de loisir.
Invitation à la participation à la procédure de consultation
Swiss Cycling va envoyer une lettre claire au conseil d'état bernois, afin qu’il lui fasse parvenir la
procédure de consultation. De plus, la fédération nationale de cyclisme exige que toutes les
personnes, les clubs cyclistes, les sociétés et les groupes d'intérêts concernés s’inscrivent à la
pétition en ligne et participent à la procédure de consultation d'ici au 2 mars 2012. La résistance
contre modification de la loi sur les forêts doit être aussi grande que possible. Si la modification de la
loi est adoptée, la menace d'une future interdiction du VTT dans toute la Suisse serait bel et bien
réelle.
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prise de positions
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