|
Timo EISENHART, USA Vainqueur final du TPV 2012 |
Le
44ème TPV au talentueux Timo Eisenhart Succès du Suisse Bohli à Epalinges
Avec l’Américain Timo Eisenhart (18 ans), le Tour du Pays de
Vaud s’est offert un vainqueur 2012 particulièrement brillant. Un
ambassadeur de charme de la nouvelle génération qui réunit sur son nom
à la fois le style, l’élégance
et l’efficacité. Un athlète doté de qualités exceptionnelles de
grimpeur grâce à un très bon rapport poids/puissance (55 kg/1m75) et
aussi capable de se défendre contre la montre. Troisième du prologue,
vainqueur de deux étapes en solitaire et en y mettant la manière, il
s’est révélé comme un jeune champion en devenir à l’aube d’une
carrière particulièrement prometteuse.
Ce succès, le plus important depuis ses débuts en compétition, récompense
une supériorité affichée dans toutes les ascensions de cette 44ème
édition. Malgré un parcours en montagnes russes et une dernière journée
difficile dans le Gros-de-Vaud et la Broye, il a conservé sans problème
son maillot jaune. Le soutien d’une très belle équipe américaine, son
sens de la course ont empêché ses adversaires directs de le mettre en
difficulté. Et pourtant, avec trois des leurs dans les quatre premiers du
classement, les Danois étaient susceptibles de provoquer du remue-ménage
sur les routes du nord vaudois. Mais malgré quelques tentatives,
notamment celle de Krigbaum rejoint par le Français Lionnet flanqué de
l’Américain Williams après le Mur d’Aumont/FR
(1,3 km à 15 %), puis celle d’Andersen accompagné des Suisses
Spengler et Bohli ainsi que du Franco-Néo-Zélandais, l’opposition
allait se résigner à vingt kilomètres de l’arrivée.
Désormais, c’est la victoire d’étape qui était en jeu et les
Suisses allaient participer aux offensives. Après la montée de Montheron
vers le Chalet-à-Gobet, se détachaient le Schaffhousois Spengler, les
Danois Steen, Olesen, Nygaard, les Français Goulot et Druguet, mais aussi
Eisenhart ainsi que le St.Gallois Bohli, revenu de l’arrière. Un final
à suspense, surtout après l’attaque du remuant Kevin Goulot, membre de
l’équipe de France, à 3 kilomètres d’Epalinges. C’était sans
compter avec la volonté de rachat de Bohli, l’un des grands favoris de
cette 44ème édition, curieusement à côté du sujet depuis
le prologue de Moudon. Au prix d’un effort spectaculaire, Bohli revenait sur Goulot et trouvait même la force de le distancer sur la fin pour finir en solitaire et s’offir une réhabilitation tardive et inespéré. De quoi mettre un peu de baume sur la performance d’ensemble des représentants helvétiques, effacés cette année mais récompensés tout de même par un magnifique bouquet final. Quant aux Danois, ils ont confirmé leur potentiel collectif mais individuellement Peter Mathisen, le lauréat de 2011, a concédé 2’50 à son successeur américain qui a creusé cette année des écarts jamais vu au TPV.
Bertrand
Duboux |
