TOUR DU PAYS DE VAUD 2016

«Le TPV, c’est mon gros objectif de la saison»

Avec Marc Hirschi (18 ans le 24 août prochain), le cyclisme détient-il un futur très bon spécialiste des courses par étapes ? Il est évidemment trop tôt pour se prononcer, mais le moins que l’on puisse dire, c’est que ce Bernois est en train d’en prendre le chemin. Vainqueur du Ruebiland – autre course par étapes d’un très bon niveau pour juniors – l’année dernière, il a pris ce samedi une belle option pour inscrire son nom au palmarès du Tour du Pays de Vaud. Il a en fait été le grand bonhomme du jour, même s’il a dû se contenter de la deuxième place de chacune des demi-étapes.

Dans le parcours du matin, qui comportait une difficile montée entre Concise et Les Rochats, Marc Hirschi a provoqué la sélection en attaquant à plusieurs reprises. «Mon but n’était pas de partir seul car je savais qu’avec 20km de plat sur la fin, je n’aurais eu aucune chance, explique-t-il. Nous nous sommes retrouvés à trois, c’était idéal pour que l’échappée puisse réussir. » Le mauvais temps ne l’a nullement gêné. «Dans la descente, la route était très mouillée, mais cela ne m’a pas dérangé. Au contraire même. Car si j’aime grimper, j’apprécie aussi beaucoup les descentes.»

Maillot jaune au terme de cette demi-étape, Marc Hirschi ne s’est pas laissé gagner par la pression dans le contre-la-montre de l’après-midi. Le fait d’avoir la tunique de leader l’a même stimulé au point qu’il n’a concédé que trois secondes au vainqueur du chrono, l’Américain Brandon McNulty. Surtout, il a distancé ses deux adversaires directs au classement général, la Kazakh Ulysbayev et l’Autrichien Gall. «Je ne pourtant pas vraiment un spécialiste du contre-la-montre même si j’ai beaucoup travaillé la position ces derniers mois, relève-t-il. Je pensais être dans les 10, mais pas si près du vainqueur.»

Marc Hirschi est maintenant idéalement placé pour épingler le Tour du Pays de Vaud à son jeune palmarès. «Je suis venu dans l’espoir de le gagner, c’est mon gros objectif de la saison», souligne-t-il. Il se méfie certes de cette dernière étape, avec la sévère côte d’arrivée menant à Vufflens-la-Ville. «Heureusement, nous avons une équipe suffisamment forte pour défendre ce maillot jaune», ajoute-t-il. Citoyen d’Ittigen, comme Fabian Cancellara – «je le connais, mais je n’ai encore jamais roulé avec lui», précise-t-il en souriant – le jeune Bernois reste sur ses gardes quand on lui dit qu’il se profile comme un spécialiste des courses par étapes. «J’aime ce type d’épreuves, c’est vrai, mais on verra ce que l’avenir me réserve. Pour l’heure, ce que je veux, c’est gagner ce Tour du Pays de Vaud».

Bernard Morel