1ère Etape

26 MAI 2017

CONCISE - COTTENS

 

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Valère Thiébaud entre route et piste

Pour Valère Thiébaud, ce Tour du Pays de Vaud ne s’apparente pas à une promenade de santé. Vendredi au départ de Concise, il n’affichait pas une confiance à toute épreuve. « Mais revenez me voir à l’arrivée à Cottens, je pourrai alors vous dire ce que je peux espérer dans ce Tour du Pays de Vaud », nous avait-il glissé juste avant de s’élancer sur les 118km de la première étape.

Quelque trois heures plus tard devant le bus suisse, bien que fatigué, il avait un certain sourire car, disait-il, « je me suis senti plutôt bien dans cette étape. » Mais, ajoutait-il, « je ne suis pas sûr d’être dans le coup à Saint-Cergue car les montées vont être plus longues. Dans l’équipe, Alexandre Balmer et Mauro Schmid seront certainement meilleurs.»

 

 

Les prédictions du Neuchâtelois de 18 ans étaient plutôt bonnes, malheureusement pour lui. La première des deux montées dans la station du Jura vaudois lui a été fatale. Il n’a pas été en mesure de suivre les meilleurs, à l’inverse, comme il l’avait pressenti, de ses deux camarades. Numéro un des juniors suisses à l’heure actuelle, il a pourtant connu un bon début de saison, vainqueur notamment du Tour du Léman juniors et du Grand Prix Vallotton à Martigny. « Certes j’ai obtenu de bons résultats en ce début de saison, mais c’était en Suisse, relève-t-il. Ici, c’est le niveau mondial. Déjà la semaine dernière lors du Grand Prix d’Axel aux Pays-Bas, j’ai vécu des moments difficiles. Après un chrono plutôt bon (18e), j’ai beaucoup souffert sur ces petites routes étroites de remaniement. En même temps j’ai beaucoup appris. »
Absent l’année dernière à cause d’une blessure suite à une chute, Valère Thiébaud découvre le Tour du Pays de Vaud cette année. Une épreuve difficile pour lui non seulement à cause de la concurrence, mais également en raison du parcours axé sur la montagne cette année. « Je regrette beaucoup qu’il n’y ait pas d’étape contre-la-montre cette année, relevait-il. J’aime bien le chrono. »
Valère Thiébaud a de bonnes qualités de rouleur car il est très à l’aise sur la piste. Son programme de course, d’ailleurs, le fait passer de la route à la piste et inversément. « Après la période des championnats suisses en juin, je vais partir deux mois sur la piste, précise-t-il. Puis je reviendrai sur la route pour les épreuves de fin d’été comme le Rübliland. J’aime bien la piste, c’est une excellente école de cyclisme, et l’alternance des deux disciplines me convient très bien. »

Texte: Bernard Morel