43ème
Tour du Pays de Vaud
Après
l’expérience de 2010 qui a occasionné quelques désagréments au
centre d’hébergement PC des Paquays, à Villeneuve, le comité
d’organisation du Tour du Pays de Vaud a opté cette année pour plus
de sagesse et a décidé de ramener la participation de 24 à 20 équipes, soit 120
coureurs. Cette limiitation va dans le sens d’une amélioration de
l’accueil en attendant de retrouver, dès 2012, on l’espère, le
confort de la caserne de Moudon.
C’est tout de même un peloton de qualité et très
international qui va se retrouver en
compétition sur les routes vaudoises du jeudi
26 au dimanche 29 mai
prochain. Quatre journées bien remplies sur un terrain exigeant qui ne
laissera aucun répit jusqu’à l’arrivée finale à Penthaz. Après
l’édition 2010 et le coup de théâtre du dernier jour, on ne peut
que souhaiter revivre une épreuve aussi animée et ouverte.
Le parcours, d’ailleurs, qui file par monts et par vaux,
devrait le permettre avec ses 2'335
mètres de dénivellation (2010 :
2'856 m). Un parcours concocté par Michel
Privet en collaboration avec Alain
Bovard, qui s’annonce éprouvant, comme toujours. S’il n’y a
pas, cette année, une véritable étape de montagne qui se dégage sur
le papier (comme l’an dernier avec les cols du Mollendruz et du
Marchairuz), il n’en reste pas moins que chaque journée propose son
lot de difficultés topographiques propres à rendre la course sélective.
Avec ses deux demi-étapes, en
ligne le matin (ascension de la côte de Mauborget sur 7,7 km), puis
contre la montre l’après-midi, la journée du samedi sur les hauteurs
de Sainte Croix/Les Rasses/Bullet s’annonce comme la plus importante
et sans doute la journée décisive. A moins que l’ultime
confrontation, dimanche matin, à travers le Gros-de-Vaud et le Nord
vaudois, ne réserve une surprise et ne remette tout en question, comme
il y a douze mois.
Fidèle à sa tradition le Tour du Pays de Vaud ouvert aux juniors
de 17 et 18 ans reste une
course de mouvements. C’est d’ailleurs ce qui fait son charme et son
intérêt et rend impossible tout pronostic. On a vu les Américains y
jouer les premiers rôles ces dernières saisons mais l’intensité de
la course, la dureté de l’affrontement et parfois les conditions
atmosphériques ne sont pas sans conséquences sur le résultat finall.
Il y a sept ans, depuis l’avénement de Michael Schaer en 2004
devant un certain Roman Kreuziger (futur lauréat du Tour de Suisse 2008
et du Tour de Romandie 2009), que les Suisses n’ont plus eu
l’honneur de la victoire. Certes, les juniors de Daniel Gisiger, le
coach national, sont toujours parmi les plus entreprenants et les plus
actifs. Ce fut notamment le cas l’an dernier mais il est toujours
frustrant de les voir, hélas, échouer au poteau sans récolter
dans l’immédiat les fruits de leur générosité sur le terrain !
Malgré les conséquences
de la crise et la frilosité des milieux économiques, malgré les
difficultés liées à la mise sur pied d’une épreuve de cette
importance sans grands moyens financiers, le Tour du Pays de Vaud – grâce
à ses fidèles sponsors et ses nouveaux partenaires - est toujours une
belle réalité pour ceux qui défendent la cause du vélo et de la relève
dans ce coin de pays. Un petit miracle de volonté et d’investissement
personnel de la part du président Alain
Witz et des quelque 150 bénévoles qui composent à la fois le
comité et l’équipe d’organisation. Il en va de la survie de ce
sport que nous aimons tous. Sans cette disponibilité collective, sans
cette solidarité et cette amitié, sans cette prise de conscience il
n’y aurait plus que les yeux pour pleurer, hélas !
Comme toujours, la 43ème édition du TPV promet de
nous faire vivre de belles émotions avec, au cœur de nos préoccupations,
la sécurité des participants et leur protection par rapport au trafic
routier. Dans ces conditions, seul un coureur complet d’un très bon
niveau international est assuré d’inscrire son nom au palmarès 2011.
BD/18.3.2011
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