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LA CHRONIQUE DE BERTRAND DUBOUX |
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Mondiaux sur piste : les
Vaudois en force ! |
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Si
les spécialistes de cyclocross n’ont pas tout à fait répondu à
l’attente aux Mondiaux de Tabor (Julien Taramarcaz, le meilleur
Suisse, est 11ème à près de 3 minutes), on espère qu’il
en sera autrement avec les pistards qui s’apprètent à disputer les
championnats du monde sur piste dans le nouveau vélodrome de
St.Quentin-en-Yvelines, au nord de Paris. Un rendez-vous très attendu
par tous ceux qui aspirent à glâner titres et médailles dans cette
nouvelle enceinte inaugurée récemment, mais aussi par ceux qui espèrent
profiter de l’occasion pour y obtenir les points qui leur manquent
pour participer aux JO de Rio de Janeiro, en 2016. C’est
notamment le cas de l’équipe de Suisse qui, après s’être mise en
évidence lors des épreuves de la Coupe du monde 2014-2015 à Londres
et Guadalajara (Mexique), a été plutôt discrète à Cali (Colombie)
avec une sélection privée il est vrai de trois de ses principaux éléments :
Stefan Küng, Tom Bohli et Frank Pasche. Un choix délibéré de la part
de l’entraîneur et coach national Daniel Gisiger afin de leur
permettre de récupérer et de mieux préparer cette importante échéance
en territoire français. A
Cali, pour épauler Théry Schir (récemment sacré champion de Suisse
de l’omnium pour la deuxième année consécutive) et Cyrille Thièry,
Daniel Gisiger avait fait appel au Genevois Loïc Perizzolo et au
Zurichois Claudio Imhof mais le quatuor helvétique n’a signé que le
15ème temps de qualification en 4’10 :669 et n’a
pas pu accéder au 2ème tour de la compétition. Le meilleur
résultat a été obtenu par le Vaudois Gaël Suter (VC Montreux-Rennaz)
finalement troisième de l’omnium avec de précieux points
qualificatifs à la clé. En
prévision de ces Mondiaux sur piste (18 au 22 février), Swiss Cycling
a finalement sélectionné sept coureurs dont cinq Vaudois, ce
qui ne s’est jamais vu dans l’histoire des championnats
du monde sur piste ! Une décision qui a de quoi combler de
joie le dévoué Michel Vaucher, le responsable de l’Association des vélodromes
romands. Déjà très actif à l’époque du vélodrome de la Pontaise,
à Lausanne, il est à l’origine il y a quelques années de
l’oganisation des courses hebdomadaires au Centre mondial de cyclisme,
à Aigle. Une initiative qui a permis la découverte de nouveaux talents
et la formation d’une nouvelle génération qui a complètement relancé
l’intérêt pour la piste en Suisse et qui aspire désormais à
obtenir son billet pour le Brésil. « On
a travaillé avec les vélodromes romands et Michel Vaucher qui a
beaucoup fait pour l’organisation des courses,
reconnaît Daniel Gisiger. Les
Romands sont en force mais pour moi, les gars sont tous Suisses. Les alémaniques
ont progressivement délaissé les épreuves du vel d’hiv, car du côté
de Zurich ils n’avaient plus de piste couverte disponible. Maintenant
il y a le vélodrome de Granges. » Et
Gisiger d’ajouter : « Actuellement
la Suisse est 9ème nation au niveau mondial et parmi les 6
premières nations européennes. Les Mondiaux de St.Quentin sont très,
très importants pour nous. C’est là qu’on marque le plus de
points. Si on réussit de bons championnats du monde, on aura un petit
matelas et cela nous permettra de mieux planifier notre saison à venir
et surtout de ne pas courir après les points qui nous manquent lors des
épreuves de la Coupe du monde 2015-2016. Mon souci, désormais, c’est
Stefan Küng. Il a signé comme professionnel chez BMC et il est
astreint à un programme de route. Il dispute actuellement le Tour de
Dubaï et je ne sais pas comment il va me revenir… » Bertrand
Duboux, 4/2/2015
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