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LA CHRONIQUE DE BERTRAND DUBOUX |
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Tour
de France 2016 : y en aura pour tout le monde Deux
étapes en Suisse, à Berne et Finhaut/Emosson |
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Après
avoir visité l’Angleterre et les Pays Bas ces dernières années, le
Tour de France 2016 (2-24 juillet), outre une incursion en Espagne et
Andorre, a choisi la Suisse pour dresser son chapiteau, où il fera
halte durant trois journées. Berne, la capitale fédérale, accueillera
la 16ème étape
en provenance de Moirans-en-Montagne (Ain), le lundi 18 juillet, ainsi
que le second jour de repos le lendemain. Puis les coureurs prendront la
direction de Finhaut/Emosson, en Valais, pour une arrivée inédite au
fameux barrage de la vallée du Trient, à 1930 m d’altitude. Avec au
programme une longue ascension et un final difficile qui pourraient
avoir son influence sur le classement général. Au
vu de ce qui s’est passé cette année, les organisateurs ont voulu
revenir à un certain clacissime. Ils ont surtout voulu ménager le
suspense jusqu’au bout en réintroduisant deux chronos individuels (en
Ardèche et au cœur des Alpes) où les grimpeurs auront leur mot à
dire. En revanche, pas de prologue ni de contre la montre par équipes.
Un parcours dur mais équilibré, ouvert à tous, avec des difficultés
bien réparties, même si la dernière semaine privilégie les Alpes
avec quatre journées en haute montagne dans la région franco-suisse,
au cœur de la Haute Savoie. Quant à la région nord-est, elle n’est
pas du tout concernée. C’est
au pied du Mont Saint-Michel que sera donné le départ de cette 103ème
édition pour une première étape en ligne vers Utah Beach qui fut
l’une des plages du Débarquement, en juin 1944. La région de la
Manche, avec une deuxième journée entre St.Lô et Cherbourg, puis le départ
de Granville vers Angers, est cette année au cœur des événements,
comme elle le fut avec les combats de la Libération. Sur ce terrain-là,
le vent aura son rôle à jouer (cette année en Zélande Quintana y a
perdu le Tour !), comme les difficultés rencontrées lors de la
descente vers les Pyrénées via le centre ouest du pays, avec trois
longues étapes de plus de 200 km et une incursion dans le Massif
central (arrivée en faux plat montant à Limoges et fin d’étape de
Lioran pas facile). Les
grimpeurs retrouveront leur terrain d’expression favori dans les Pyrénées
avec trois étapes de montagne, dont l’une en Andorre avec arrivée en
altitude à Arcalis où le Tour a déjà connu quelques grandes émotions
par le passé. La remontée vers Paris se fera une nouvelle fois via le
Mont Ventoux et un premier chrono Bourg-St.Andéol-La Caverne du Pont
d’Arc (37 km), avant une dernière semaine très difficile dans les
Alpes. C’est là que la décision devrait se faire avec l’arrivée
sur les hauteurs du barrage d’Emosson, le second chrono entre
Sallanches et Megève avec des passages à 8 % de pente et deux grosses
étapes de montagne Albertville-St.Gervais mais surtout Megève-Morzine
à la veille de l’arrivée sur les Champs Elysées. En
résumé : pas de prologue ni de chrono par équipes mais 2 chronos
individuels pour un total de 54 km. Neuf étapes de montagne (3 dans les
Pyrénées, 4 dans les Alpes, 1 dans le Massif central, 1 au Mont
Ventoux) avec 4 arrivées en altitude (Andorre/Arcalis, Mt.Ventoux,
Finhaut/Emosson, St.Gervais/Mont Blanc) et quelques étapes pour les
sprinters et les baroudeurs. De quoi faire plaisir à tout le monde,
comme l’on dit, et c’est tant mieux ! Bertrand
Duboux, 20.10.2015
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