LA CHRONIQUE DE BERTRAND DUBOUX

Mondiaux sur route à Innsbruck :

où sont les Romands ?

Les championnats du monde sur route à Innsbruck (23-30 septembre) promettent d’être spectaculaires et très exigeants au vu des difficultés proposées par les organisateurs autrichiens. Un parcours qui devrait mettre à l’aise les puncheurs et les grimpeurs, et notamment ceux qui sortent de la Vuelta (Valverde, Yates, Alaphilippe, Pinot, entre autres).

Pour cet important rendez-vous de fin de saison, Swiss Cycling a retenu 28 coureurs (21 hommes, 7 dames) mais seulement 4 Romands ! Il s’agit des deux professionnels valaisans Steve Morabito, le champion de Suisse 2018, et Sébastien Reichenbach, l’espoir vaudois Dimitri Bussard (M23) et le junior neuchâtelois Alexandre Balmer, récemment sacré champion du monde de VTT. On peut ajouter à la liste le franco-suisse Igor Humbert, domicilié en France (M23). Un constat très inquiétant pour l’avenir qui met le cyclisme romand et les associations cantonales face à un manque de relève évident, en particulier pour les épreuves sur route.

Avec les Thurgoviens Stefan Küng et Stefan Bissegger, les deux Bernois Marc Hirschi, champion d’Europe M23, et Gino Mäder (deux succès au Tour de l’Aveir), la délégation helvétique semble bien armée pour la course aux médailles. Mais c’est encore d’Alexandre Balmer, engagé dans le chrono individuel et la course en ligne, que pourrait venir la bonne nouvelle, à condition que le petit prodige chaux-de-fonnier ait récupéré de son exploit tout terrain à Lenzerheide et en veuille encore au niveau du mental. Car cette saison a été longue et astreignante pour l’espoir neuchâtelois (18 ans), en période d’apprentissage et qui est passé sans problème de la route au VTT, accumulant les victoires et les performances de haut niveau : succès à Rüfenacht/AG, Trois Jours d’Aksel (Belgique), 4ème du Tour du Pays de Vaud, double champion de Suisse junior (chrono et route), vice-champion d’Europe route, champion d’Europe et champion du monde de VTT !

De quoi être particulièrement fier et satisfait. Mais le jeune Balmer nous a déjà tellement comblés qu’il n’a peut-être pas fini de nous surprendre. Et avec ses qualités, on se prend à rêver encore…

B.Duboux, 14.9.18