L’essor de l’E-Bike requiert des nouvelles solutions pour la circulation.

Le rôle de l'E-Bike dans le trafic augmente rapidement. Dans le cadre du premier congrès national de l’E-Bike de Swiss Cycling, Jürg Röthlisberger a souligné la nécessité d'adapter les infrastructures à cette évolution, en faisant référence à l'arrêté fédéral sur le vélo. « La Confédération et les cantons doivent poursuivre ensemble l'objectif central d'amener les pistes cyclables au niveau des routes nationales en termes de qualité et de sécurité », a déclaré le directeur de l’OFROU.

Dans son discours de bienvenue, Franziska Teuscher a touché directement au cœur du sujet. La conseillère municipale de la ville de Berne a déclaré être arrivée avec un vélo « normal » au premier congrès national de l’E-Bike au Schwellenmätteli de Berne. Dans sa phrase suivante, la directrice des Sports de la capitale a suggéré que les vélos électriques pourraient bientôt être qualifiés de vélos "normaux".

Karin Bächli, directrice mobilité et planification des transports chez Ernst Basler & Partner AG, a parlé de la "Génération Climat" de plus en plus mobile, qui peut faire exploser le nombre toujours croissant d'utilisateurs de vélos électriques. Jürg Röthlisberger a relevé le fait qu'aujourd'hui, 66% de tous les trajets en voiture et 96% de tous les trajets en bus et en tramway sont inférieurs à 10 kilomètres. Le directeur de l'Office fédéral des routes (OFROU) a déclaré : " Ce sont des distances que l'on peut parcourir confortablement avec un vélo électrique ". Röthlisberger a évoqué les mesures infrastructurelles à mettre en œuvre afin de réduire le trafic mixte au minimum et assurer ainsi la sécurité des cyclistes. "Avec l'arrêté fédéral sur le vélo, la Constitution met les pistes cyclables sur un pied d'égalité avec les sentiers pédestres et les sentiers de randonnée. L'objectif commun de la Confédération et des cantons doit maintenant être de rendre les pistes cyclables aussi bonnes et sûres que les routes nationales". Dans ce contexte, Röthlisberger envisage de lancer un "projet phare" sous la forme d'une voie cyclable express de 20 km de long.

La question de la sécurité est centrale, car les accidents d’E-Bike ont généralement des conséquences plus graves que ceux des vélos conventionnels. Stefan Siegrist, directeur du bureau de prévention des accidents (bpa), affirme que les statistiques des accidents ne doivent pas être dramatisées, mais analysées en détails. Le fait est que le nombre d'accidents augmentera proportionnellement au nombre de ventes. A ce jour, il est clair que plus le cycliste roule vite, plus le conducteur automobile aura tendance à sous-estimer la vitesse du cycliste. Il est maintenant important de tirer les bonnes conclusions de ces constats.

Ariane Ehrat, spécialiste du tourisme chez Lenzerheide Bergbahnen, a décrit l'E-Bike comme une " grande chance" pour les destinations de vacances alpines, car il augmente considérablement le nombre d'hôtes potentiels. Ehrat a déclaré qu'il était extrêmement important que les responsables soient conscients de la nécessité d'investir dans la séparation des types de visiteurs. La commune de Vaz/Obervaz, sur laquelle se trouve Lenzerheide, a dépensé un million de francs pour la séparation des circuits pour randonneurs et vététistes ces dernières années.

Markus Pfisterer, directeur de Swiss Cycling, a appelé dans son discours de clôture à la tolérance de la part des usagers de la route et a évoqué l'idée élémentaire de la coexistence. Pfisterer a qualifié la conférence de "succès total" et a demandé aux participants d'intensifier les échanges mutuels. Il a promis que Swiss Cycling organiserait à nouveau un congrès national de l’E-Bike en 2020.

 

Swiss Cycling, 02.07.2019.